Accident dans une installation nucléaire iranienne
Un "accident" s'est produit, ce dimanche matin, dans l'usine d'enrichissement d'uranium de Natanz, dans le centre de l'Iran, mais n'a fait ni victimes ni pollution, selon l'agence Fars, qui cite le porte-parole de l'organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA).
Il y a eu "un accident dans une partie du réseau électrique de l'installation d'enrichissement de Chahid-Ahmadi-Rochan", le complexe nucléaire de Natanz, où les autorités iraniennes ont lancé la veille de nouvelles cascades de centrifugeuses interdites par l'accord sur le nucléaire iranien de 2015, a déclaré à Fars le porte-parole de l'OIEA, Behrouz Kamalvandi.
Il n'y a "aucun blessé ni aucune pollution" à déplorer, "les causes de l'accident font l'objet d'une enquête et de plus amples informations seront communiquées ultérieurement", a ajouté Fars en citant Kamalvandi.
Début juillet, une usine d'assemblage de centrifugeuses perfectionnées avait été gravement endommagée par une mystérieuse explosion. Les autorités ont conclu à un "sabotage" d'origine "terroriste" mais n'ont pas encore fait connaître les résultats de leur enquête.
Le président Hassan Rohani a inauguré à distance samedi la nouvelle usine d'assemblage de centrifugeuses de Natanz en même temps qu'il donnait l'ordre de mettre en service ou de tester trois nouvelles cascades de centrifugeuses.
Ces nouvelles centrifugeuses offrent à l'Iran la possibilité d'enrichir plus vite et en plus grande quantité de l'uranium, dans des volumes et à un degré de raffinement interdits par l'accord conclu en 2015 à Vienne entre la République islamique et la communauté internationale.
Les Etats-Unis ont dénoncé cet accord unilatéralement en 2018, rétablissant dans la foulée les sanctions américaines qui avaient été levées en vertu de ce pacte.
En riposte, l'Iran s'est affranchi, depuis 2019, de la plupart des engagements clés qu'il avait pris à Vienne pour restreindre ses activités nucléaires.
Des discussions sont en cours à Vienne entre la République islamique et les autres Etats, parties de l'accord de 2015 (Allemagne, Chine, France, Grande-Bretagne et Russie) sur la façon de réintégrer les Etats-Unis au sein de ce pacte conclu dans la capitale autrichienne.
(AFP)